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RIP Wilogo

Wilogo est mort : Voici pourquoi je ne veux pas lever de fonds

David Lefèvre
David Lefèvre
David Lefèvre est un entrepreneur sur Internet depuis 2012. Il gagne sa vie grâce à l'affiliation, l'e-commerce, les services en ligne et les formations. Il a d'ailleurs lancé ses propres plateformes de services (BeFreelancr.com) et de formations (BeTeachr.com).

Sommaire

Aujourd’hui, beaucoup « d’entrepreneurs » ne veulent pas créer une société pour la développer. Ils veulent créer une société pour la revendre au bout de quelques années. Dans cet article, je vais vous expliquer pourquoi je ne veux pas lever de fond pour mon entreprise. Je vais vous l’expliquer avec un cas concret que je viens d’apprendre il y a quelques heures. Ça fait un moment que je veux écrire cet article, et je vais me servir de cette actualité pour illustrer mes propos.

 

Le cas Wilogo : La mort d’un site « à cause » d’une levée de fonds

En 2006, Wilogo a vu le jour. L’idée de ce site est simple : mettre en relation des graphistes d’un côté, et des clients de l’autre. En 2012, le site a été racheté par Fotolia (une des plus grosses banques d’images). Et en 2014, Fotolia a été elle-même racheté par Adobe. Dans cet article, je vais me servir de ce cas pour vous expliquer pourquoi je ne veux pas lever de fonds.

Je comprends que des entrepreneurs puissent être tentés lorsqu’on leur propose un gros chèque pour les racheter ou racheter une partie du capital, mais l’argent ne doit pas être le seul but. Avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens à préciser que je prends cet exemple uniquement pour que vous compreniez mon point de vu par rapport aux levées de fond.

Je ne suis ni Wilogo, ni Fotolia, ni Adobe, et je ne donnerais pas mon avis sur la fermeture du site Wilogo. J’avoue avoir été très surpris ce midi en voyant le mail de Wilogo (ci-dessous). Je voyais ce service comme un pionnier de popularisation de la création de logo. Wilogo est l’un des services qui m’a donné l’idée de créer ma plateforme de micro-services web (inscrivez-vous à la newsletter en déverrouillant le contenu plus bas pour en savoir plus). 

 

Le mail que j’ai reçu de Wilogo

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Fin de l’aventure pour Wilogo

Pendant neuf ans, de 2006 à 2015, Wilogo a ouvert de nouvelles voies à ses clients en développant d’incroyables designs et une vaste communauté de designers à travers le monde. En 2012, nous avons été rachetés par Fotolia, qui fut ensuite racheté par Adobe en décembre 2014.

Pour Adobe, le premier objectif de cette acquisition était de se développer et de se positionner sur le marché des échanges de photos. Adobe disposant déjà d’une communauté de designers (Behance) et WiLogo n’ayant pas de contacts avec Adobe Creative Cloud/Adobe Stock/Fotolia, la décision de mettre fin au produit Wilogo a été prise.

Nous remercions chaleureusement tous nos designers, clients et partenaires qui ont partagé cette aventure avec nous.

Wilogo cessera toute activité dans les prochains mois.

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5 raisons pour lesquelles je ne veux pas lever de fonds

Ce n’est pas d’hier ni d’aujourd’hui : je ne veux pas lever de fonds pour mon entreprise. Et quand j’ai lu ce mail tout à l’heure, j’ai eu un petit pincement en imaginant ce que devaient éprouver les créateurs de Wilogo. Alors oui, ils devaient être au courant depuis quelques semaines ou quelques mois, mais c’est quelque chose qui doit être difficile à avaler.

Quand on est entrepreneur, notre entreprise est notre bébé. Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question d’amour. Nous aimons ce que nous faisons. Nous sommes passionné. Bien sûr nous aimons gagner de l’argent, comme tout le monde. Mais nous ne faisons pas ça pour ça. Quand j’ai créé mon entreprise, l’argent était l’une des raisons principale. Aujourd’hui, c’est une raison secondaire.

 

Rester maître de son entreprise

La première raison pour laquelle je ne veux pas lever de fond, c’est parce que je veux rester maître de mon entreprise. Je veux pouvoir décider de ce qui est bon pour mon entreprise. Et lorsqu’on n’est plus le principal actionnaire de l’entreprise, on doit régler des comptes, on doit répondre de chacune de nos décisions. Non seulement ça fait perdre du temps, mais ça limite aussi certaines prises de décision.

Vous le savez, les entreprises de taille importante ont plus de chance de se casser la gueule que les start-up. Et vous savez pourquoi ? Parce que pour une start-up, c’est facile de changer : quelque chose ne va pas ? On change ça dans la journée. Pour une grosse boîte c’est différent. Il faut convaincre, il faut faire des réunions, et d’autres réunions, et faire des votes…

Et comme je le disais, ne pas être le seul maître à bord limite la prise de décision. Aujourd’hui, quand j’ai une idée, je la teste. Et je teste beaucoup de choses. Pourquoi, des choses fonctionnent alors que j’aurais pensé le contraire, pourquoi des choses ne fonctionnent pas alors que j’aurais cru à un succès. Quand on a des comptes à rendre, on teste moins de choses parce qu’on ne veut pas faire perdre de temps aux décideurs.

 

Pouvoir évoluer

J’en ai rapidement parlé dans le point précédent : une grosse entreprise est plus vulnérable qu’une petite à cause de sa lenteur d’adaptation au marché. Quand on est peut à décider de l’avenir d’une entreprise, c’est rapide : si on est tout seul, on décide en quelques minutes d’une solution. Et si on est une petite équipe, on fait une réunion petit déj’, et c’est bon !

Mais quand on se fait racheter par une entreprise plus importante, il y a différents niveaux de hiérarchie. Et le temps qu’on trouve un terrain d’entente sur un sujet, il est parfois trop tard. Regardez Kodak. Pendant des années ils se sont demandé s’il fallait passer au numérique. Et quand ils se sont cassé la gueule ils ont commencé à se dire qu’il fallait prendre une décision rapide !

Une start-up aurait vu l’arrivée du numérique, aurait créé un produit pour tester, tout en laissant les produits de base continuer de se vendre. Puis l’entreprise se serait adapté en douceur grâce à son adaptabilité, et grâce à sa petite taille. C’est pour cette raison que les start-up évolue si vite. Et c’est pour ça qu’il faut garder l’esprit start-up dans son entreprise.

 

Ne pas laisser ses partenaires sur le carreau

J’aurais pu commencer par là parce que c’est ce qui m’a le plus marqué tout à l’heure en recevant le mail de Wilogo. En lisant le mail, je me suis dit « oh merde, comment vont faire les graphistes, les affiliés, tout ces gens qui vivaient grâce à Wilogo ? ». J’imagine la détresse de ces gens en lisant cet e-mail. Les graphistes qui vivaient grâce à Wilogo, les affiliés qui avait créé du contenu pour Wilogo.

Dans un article, je vous disais que je considérais mes affiliés comme des partenaires, et même comme des amis. Il faut bien comprendre quelque chose : mes partenaires, quel qu’ils soient, font avancer mon business. Et beaucoup de ces partenaires vivent grâce à AlfangeCom (et bientôt grâce aux nouveaux projets qui arrivent). Et je ne pourrais pas leur faire ça.

Je ne pourrais pas envoyer un mail à mes partenaires pour leur dire : « Allez on ferme, la fête est fini, merci beaucoup ». Et j’imagine que les fondateurs de Wilogo ont du avoir la boule au ventre en écrivant leur mail ce matin. Bien entendu, si un site ne fonctionne pas, il faut prendre des décisions, soit pour l’améliorer, soit décider de l’arrêter. Mais là, pour le coup, le site fonctionnait.

 

Ne pas se faire virer de sa propre boîte

À partir du moment où on n’est plus le seul actionnaire, on s’expose au risque de se faire virer de sa propre boîte. Et si on est minoritaire, ce risque est très élevé. C’est ce qui était arrivé à Steve Jobs, lorsque l’administration d’Apple a décidé de le retirer de la présidence d’Apple. Steve Jobs a réussi à revenir aux commandes d’Apple quelques années plus tard, mais ce n’est pas le cas de tous les dirigeants.

Parce que des patrons qui se font virer de leur propre boîte, ça arrive tous les jours. Ils étaient content de vendre des parts à des « associés » qui leur promettaient de rester président ou directeur général, et qui les ont mis à la porte quelques semaines ou mois plus tard. Donc pour ceux qui ont comme seul but de se faire racheter, pensez bien que vous pourriez vous faire virer par les nouveaux propriétaires !

J’ai pas mal d’orgueil. Je n’ai aucun problème à dire quand j’ai loupé quelque chose, par contre, je ne me verrais pas me faire mettre dehors de l’entreprise que j’ai créé. Cette situation doit être horrible. Alors bien sûr, ceux qui n’ont que l’argent en tête et qui créent des boîtes pour se faire racheter n’auront aucun problème avec ça, mais ceux qui ont un peu d’amour propre me comprendront !

 

Ne pas se retrouver au chômage

Autre situation : Les nouveaux actionnaires veulent carrément fermer l’entreprise. Ils ne se contentent pas de nous licencier, ils ferment le site ou l’entreprise totalement. Pour le dirigeant, la situation est la même : il est au chômage. Il a l’argent de la vente de ses actions, certes, mais il se retrouve sans emploi. Bon, pas de panique, il créera un nouveau business, mais quand même. Moralement, ce doit être assez dur à vivre.

Et puis, se dire que tout ce qu’on a créé est réduit à néant. Ce sentiment doit être encore plus affreux. Se dire qu’on a passé des heures et des heures sur un projet et qu’il est fermé parce qu’il ne fait pas parti du plan des nouveaux actionnaires, alors qu’il est rentable, ça doit être difficile à vivre. Parce que se retrouver au chômage quand on a été entrepreneur, ça doit être particulier, mais voir son projet détruit encore plus…

Et on en parlait plus haut, imaginez les partenaires comme les affiliés par exemple. Si je revendais AlfangeCom et que les nouveaux actionnaires décidaient de fermer le site, des dizaines d’affiliés auraient créé du contenu pour rien. Ils auraient travaillé pour rien. Ils m’auraient fait confiance pour rien. Et ça, je crois que ce serait le pire sentiment pour moi, avoir l’impression de trahir des gens.

 

La levée de fond doit être un moyen, pas une fin

Pour beaucoup de pseudo entrepreneurs élevés en école de commerce, la levée de fond est le Saint-Graal. C’est le but même de l’entrepreneur. Alors que la levée de fond, normalement, c’est uniquement quand on n’a pas le choix, quand on est obligé de demander des fonds externes parce qu’on ne peut pas se développer avec ses propres fonds.

Alors bien sûr, la plupart des vrais entrepreneurs ont compris ça. Mais certains cherchent juste à créer une boîte pour la revendre quelques années plus en gagnant un peu d’argent au passage. Ce n’est pas ce qui doit animer un entrepreneur. Ce qui doit animer l’entrepreneur, c’est l’envie de faire évoluer l’entreprise qu’il a créé. C’est l’envie de progresser, de faire progresser son entreprise et de faire progresser les autres.

J’ai beaucoup plus de respect pour la petite esthéticienne du coin de la rue qui veut faire évoluer sa boutique pour créer une deuxième boutique, que pour le petite con qui sort d’école de commerce et qui pense tout savoir sur tout. J’ai 25 ans, je suis peut-être un petit con moi aussi. Mais je sais ce que c’est que d’avoir des « gilis » dans le ventre quand on signe un gros contrat.

Ce qui me fait bander le matin, ce n’est pas d’espérer que Google me rachète.

Ce qui me fait bander le matin, c’est de savoir que j’aide les autres à réaliser leur rêve. Et que je gagne de l’argent en faisant ça. Et je veux continuer à faire ça dans les différents projets qui arrivent, et qui vont être passionnant. Alors oui, c’est plus long de concevoir des sites lorsqu’on investit son propre argent. Mais au moins mes partenaires savent qu’ils ne m’auront pas fait confiance pour rien.

 

Avant de faire une lever de fond, pensez aux autres

Je voudrais terminer cet article en me mettant à la place d’un entrepreneur à qui on propose un gros chèque pour racheter des parts de son entreprise. J’imagine que c’est tentant quand on nous propose plusieurs millions d’euros, et je ne juge pas les vrais entrepreneurs qui ont revendu leur entreprise. J’ai donné mon avis sur ceux qui lance un projet dans le but de le revendre.

Maintenant, je voudrais dire aux entrepreneurs de penser aux autres avant de revendre leur société. Pensez à vos partenaires, pensez à vos salariés, pensez à vos clients. Ne pensez pas qu’au chèque qu’on vous propose d’encaisser demain matin. Dans le cas de Wilogo, c’était très difficile à prévoir. J’imagine que Fotolia avait le projet de développer Wilogo. Mais comme Fotolia a lui-même été racheté, ce n’était plus eux qui décidaient.

J’espère que cet article vous a plu. Si vous êtes graphiste, webmaster, rédacteur web, développeur, bref : tous les métiers du web, n’hésitez pas à liker notre page Facebook. Dans quelques semaines, un nouveau projet sera lancé, et il devrait vous intéresser. Je vous dis à bientôt !

Amicalement, David.

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